Tres países en un día: rumbo a nuevos horizontes
- Comunication La Condamine
- 18 abr
- 3 Min. de lectura
El día de hoy ha sido una verdadera travesía. Aún con el cansancio acumulado de las intensas jornadas en España, nuestros alumnos se levantaron temprano y abordaron el bus rumbo al aeropuerto. Fue también un momento para despedirse de Madrid, cuyas calles, un poco más tranquilas después del ajetreo de la noche anterior, nos regalaron una última postal de despedida.
Tomamos el vuelo con destino a Praga, y aunque el trayecto tuvo algo de turbulencia, el cielo nos ofreció una sorpresa mágica: una vista increíble de los Alpes suizos, cubiertos de nieve, majestuosos y silenciosos, como recordándonos la inmensidad del mundo que estamos descubriendo.
Al aterrizar en Praga, capital de la República Checa, hicimos una breve pausa en el hotel donde nos hospedaremos al volver de Polonia. Apenas tuvimos tiempo de reacomodar las maletas antes de emprender un nuevo trayecto en bus: siete horas de viaje hacia Cracovia, en el sur de Polonia. Fue largo, sí, pero también especial: en un solo día pasamos por tres países diferentes, algo que muy pocos pueden decir.
Durante el trayecto, algunos alumnos reflexionaban sobre las diferencias entre Madrid, Praga y Cracovia: su arquitectura, sus paisajes, los colores de las ciudades, los idiomas, los ritmos. Todo cambia, y a la vez, todo nos enriquece.
Al final de este largo día, antes de dormir, el profesor Brusa envió un mensaje muy especial a todos los alumnos. Una carta del corazón, para prepararlos para la jornada de mañana: la visita al Campo de Concentración de Auschwitz.
Queremos compartir este texto aquí, tal como fue escrito. Un mensaje que nos invita a entrar con respeto, reflexión y humanidad en una de las páginas más duras —pero también más necesarias— de la historia del mundo:
✉️ Lettre du cœur, à vous, nos élèves
Lettre du cœur, à vous, nos élèves
(Carta desde el corazón, para ustedes, nuestros alumnos)
Toi qui me lis,
Toi, cher élève,
Ce message est pour toi. Personnellement. Parce que tu comptes, et que ce que tu t'apprêtes à vivre est important.
Avec Lénine, nous avons eu le plaisir — le vrai plaisir — d'organiser ce voyage. Ce n’est pas juste un projet scolaire. C’est un chemin, un passage. Et si aujourd’hui a pu te sembler long, fatiguant, pas très palpitant… c’est parce qu’il fallait ralentir. Il fallait préparer.
Demain, ce ne sera pas une journée comme les autres. Ce ne sera peut-être pas une journée facile, mais ce sera une journée essentielle.
Demain, tu entres dans un lieu où l’on ne parle plus à la légère. Un lieu où les pierres se souviennent.
Un lieu qui va peut-être te serrer la gorge, te faire douter, te bouleverser. Mais c’est un lieu qu’il faut connaître. C’est un devoir, oui. Mais c’est surtout un cadeau que nous te faisons.
Auschwitz ne parle pas seulement du passé. Il parle de l’humain. Il parle de toi, de moi, de ce que nous décidons de faire du monde.
Demain, ce sera une journée grise, sans doute. Mais une journée d’humanité. Une couleur profonde. Une couleur vraie.
On sait bien qu’on ne vous dit pas toujours les choses comme il faut. Qu’on est parfois durs, trop exigeants, maladroits.
Mais c’est parce qu’on tient à vous. Parce qu’on veut vous protéger. Parce qu’on croit en vous.
Ce voyage, on l’a voulu pour vous. Parce que vous êtes prêts. Parce que c’est maintenant que ça compte.
Alors repose-toi ce soir. Prends soin de toi, de ton cœur, de ton attention.
Demain, on sera là, ensemble. Et ce que tu vivras, tu le garderas longtemps. Peut-être pour toujours.
Avec tout notre respect, toute notre confiance, et, oui, tout notre amour discret mais profond.
Vos professeurs
— avec Lénine et tout le cœur du monde.
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